Ecole inclusive

TDAH

Par KATIA PRIETO, publié le mercredi 4 décembre 2019 22:39 - Mis à jour le mercredi 4 décembre 2019 22:39
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Qu'est-ce-que le TDA/H ?

Le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) se caractérise par une inattention, de l'impulsivité ("l'action précède la réflexion"), et de l'hyperactivité ou agitation motrice non contrôlée. Il se développe chez un enfant intelligent, sans qu'une maladie neurologique ou psychiatrique l'explique exclusivement. On retrouve souvent d'autres troubles, associés ou partie intégrante du TDA/H, dont des troubles des apprentissages. Le TDA/H entraîne très souvent des difficultés scolaires.

 

Pourquoi ?

On retrouve certains facteurs de prédisposition génétique (antécédents familiaux), des facteurs biologiques (notamment un déficit en certains neurotransmetteurs- des molécules qui permettent de faire circuler les informations entre les neurones-), des facteurs psycho-sociaux....
Ces éléments semblent pouvoir altérer le fonctionnement de certains circuits du cerveau (striatum, lobe frontal...), impliqués dans le contrôle de l'attention et l'inhibition des réponses spontanées.

 

Quels symptômes et quelles conséquences ?

Un déficit attentionnel, une impulsivité et une agitation motrice constituent les principaux symptômes du TDA/H. Ces signes ne sont évidemment pas spécifiques de ce diagnostic et peuvent par exemple s'observer chez des enfants turbulents, en situation d'échec scolaire ou de carence éducative. Néanmoins si ces symptômes sont particulièrement intenses et durables (à début précoce et d'évolution prolongée), et s'ils s'expriment dans différentes situations (à l'école, au domicile, dans les loisirs...) avec des conséquences gênantes sur la vie sociale, scolaire et familiale de l'enfant, ils deviennent évocateurs de TDA/H.
Le diagnostic nécessite le recueil de divers éléments, à partir d'entretiens avec les parents et avec l'enfant, d'un examen clinique de l'enfant, de questionnaires d'évaluation destinés aux parents et aux enseignants (comme les échelles de Conners : voir document en lien), d'un bilan psychologique et neuropsychologique et éventuellement de différents bilans paramédicaux (orthophonie, psychomotricité, ...) selon les troubles repérés.
Les critères diagnostiques sont ceux de la classification du DMS-IV qui figure en annexe ; six des neuf symptômes d'inattention ou six des neuf symptômes d'hyperactivité et impulsivité doivent être présents, et ce depuis 6 mois.
L'inattention est le symptôme le plus constant, parfois masqué par l'agitation et l'impulsivité, ou d'autres fois, à l'inverse, au premier plan. Elle se traduit par des difficultés fréquentes à rester concentré sur une activité en classe, dans les jeux (enfant distrait au moindre bruit), mais aussi par des difficultés à suivre l'ensemble des consignes et à s'organiser (perte de matériel...).

L'hyperactivité est souvent évidente. L'enfant est perpétuellement en mouvement ; en classe, il remue sur son siège, piétine, se déplace sans arrêt ou renverse ses affaires. Son agitation peut aussi s'exprimer par un bavardage excessif, par le fait de manipuler en permanence des objets ou par des mouvements involontaires des doigts lors de la manœuvre du serment (chorée de Prechtl), expliquant l'écriture souvent irrégulière de ces enfants.

L'impulsivité se manifeste par un enfant qui réagit trop vite, sans réfléchir ni mesurer les conséquences de ses actes, qui n'attend pas la fin des questions pour y répondre, qui a du mal à laisser parler/faire ses camarades. Dans les activités cognitives, il a tendance à « brûler les étapes » de raisonnement.